Prix Rodolphe Töpffer 2000
Bam Bam, Projet 2000
dessin et scénario de Benoît Marchesini
 |
 |
 |
 |
| Bam Bam, recherche de personnages, crayon sur papier |
Bam Bam, Croquis préparatoires, crayon sur papier |
Bam Bam,
p. 1, encrage définitif, encre de Chine sur papier |
Bam Bam,
p. 18, encrage définitif encre de Chine sur papier |
Ça démarre sur une trottinette, une belle en métal, et ça se termine quarante-huit images plus loin à l'heure du "petit café croissants avant le gros dodo". "Merde... il fait déjà jour", constate un des protagonistes. Entretemps, Ben, dans ses dessins vous a fait grimper et dévaler les escaliers sprayés de son squat, vous a entraîné a fond de cave "breaker comme un malade". Car la musique est la principale comparse de cette histoire. Des aphorismes s'étirent en bandeaux pour démontrer sa nécessité. Elle rythme le récit. Elle a engendré la vie. " C'est bien la musique qui dirige le monde, et pas le contraire. Elle était là bien avant le sexe et l'argent. Bien avant les hommes et leur arrogance". Coup de projo, alors, sur toute une galerie de modestes qui se gaussent des gens qui vont bosser, et défilé de looks: du rasta à la grande blonde en wonderbra et au nombril piercé, en passant par le gugusse sympa au short effrangé. Ben porte un regard d'ethnologue sur le milieu des jeunes, sur l'univers des copains. Où, ce qui est perçu comme vibrations et nettement plus important que les rares et courts échanges verbaux. Même lors d'un rapport amoureux. - " Ils sont cools tes dessins". - " Ils sont cools tes nénés ". Vite fait, bien fait. " Bam bam ", dit le titre de l'ouvrage. Le dessin est incisif, bien découplé, jouant judicieusement des effets d'association et de répulsion du noir et du blanc.
Ph M.